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Roa |
Roma (Rome)
2015 Août (august)
En août 2015, je découvrais le street art par deux de ses plus belles œuvres à Rome : Un Pier Paolo Pasolini sur le mur de l'Ex Mattatoio, Lungotevere Testaccio et la louve de Roa Via Alessandro Volta.
On s'est installé au Testaccio. Dès mon arrivée dans la capitale, sitôt avoir posé les valises, on a fait un tour du quartier, histoire de renifler l'air.
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Ernest Pignon Ernest |
La première balade m'a amené à croiser un collage déjà bien abîmé d'Ernest Pignon Ernest. Il me parle d'entrée de jeu, parce que c'est un portrait grandeur nature de Pier Paolo Pasolini. Forcément, j'ai déjà eu le bonheur de voir nombre de ses films. Ce grand collage me plait beaucoup mais il faut avouer que c'est d'abord Pasolini que j'admire. Du street art je ne connais rien à cette époque. Je n'ai même pas idée de l'artiste derrière le collage. Je confesse que de ce voyage à Rome ne naît pas ma passion pour l'art dans la rue, pour le street art. Je regarde et admire l'architecture, je bois l'histoire. Ayant fait des études d'histoire et ayant été surtout marqué par l'histoire romaine, je connais déjà par cœur la géographie de la ville avant même d'y poser les pieds. De ce séjour, c'est bien mes déambulations dans les rues, sur les places, le long du Tibre que je retiens. Ensuite, ce sont les galeries, les musées, l'attente enfin récompensée des tableaux de Caravage que j'avais prévu de voir, la découverte d'Annibale Carracci, la pieta de Michel Ange, etc. Pas de street art dans mon viseur. Et ce n'est qu'après ma véritable découverte du street art en 2016 que rétrospectivement, je me rends compte du privilège que j'ai eu à voir ces deux oeuvres.
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Roa |
En remontant la Via Aldo Manuzio, on longe l'Ex Mattatoio et alors difficile de ne pas voir la louve de Roa. Au pied du Giardino Harvey Milk, entre la Via Alessandro Volta et la Via Galvani, elle trône et vous éclate à la gueule. Tout de suite je suis subjugué par la qualité des détails. Les poils des bestioles de Roa que je reverrai plus tard à Londres me plaisent. Difficile d'expliquer comment ce dessin assez simple en apparence peut marquer autant la rétine. En fait de simplicité, le dessin va à l'essentiel. Mais plus on regarde, plus le foisonnement laisse apparaitre le gros travail, la méticulosité. Peu à peu le simple disparait et on voit les nuances, les ombres, la texture, le relief. La nature morte ne l'est pas tout à fait. Elle fait semblant. En plus, cette pièce est gigantesque. A l'image de la ville multi-millénaire. Au delà de l'aspect technique impressionnant, l'image s'imprègne dans la mémoire et ne vous lâche plus. Bordel que j'aime Roa! Et sa louve en particulier!
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Roa |
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